Après des années de fonctionnement et malgré une maintenance régulière et suivie du site, l’équipement a atteint ses limites, aussi bien en termes d’usure, de coûts de fonctionnement que de respect des contraintes environnementales.
La question de son ouverture pour la saison estivale 2023 s’est légitimement posée et le Conseil Municipal, réuni en commission générale le 15 mars, a acté la fermeture du site. Cette décision difficile mais pragmatique et responsable au regard de la conjoncture actuelle a été prise après un bilan de situation précis et en tenant compte des enjeux économiques et environnementaux pour les années à venir.
Un coût financier important pour la commune
Malgré une saison 2022 dopée par une météo favorable, le déficit global du site s’est élevé à 300 000 €. Quel que soit le mode de gestion (communal, en délégation de service public, en marché de prestation), le site génère chaque année un déficit structurel d’environ 300 000 €. Les perspectives pour les années à venir ne sont pas optimistes : coût en ressources humaines de plus en plus important, augmentation exponentielle des dépenses d’énergie et de sécurité du site… Au regard de sa vétusté et notamment des fuites importantes d’eau, le site nécessiterait des investissements très importants : entre 700 000 et 1 000 000 € de travaux seraient nécessaires sur les 3 prochaines années afin de garantir un fonctionnement normal de l’équipement (réparation des fuites, changement des vannes, des pompes, de la chaudière, de l’armoire électrique et réfection du revêtement en résine du bassin).
Dans un contexte de crise énergétique et économique, ce déficit n’est plus supportable par la commune, sauf en augmentant la fiscalité ou en diminuant d’autres services à la population. Avec seulement 4 à 5% de Trévoltiens qui fréquentent le site, les élus, à une large majorité, ont donc pris la décision courageuse de ne pas faire porter ce déficit sur l’ensemble des habitants.
Un arbitrage qui privilégie l’intérêt général
La fermeture imposée de l’équipement permettra à la Ville de Trévoux de rediriger les investissements nécessaires vers d’autres bâtiments et équipements publics (rénovation énergétique, modernisation des écoles, réfection de voiries, rénovation de la salle des fêtes, etc.). Mettre fin au déficit structurel des Cascades (300 000 €/an) permettra ainsi de ne pas augmenter la pression fiscale sur les habitants qui subissent déjà les effets de l’inflation.
L’arrêt du site pourra être compensé en partie par une ouverture de la piscine municipale Gabriel Mercier durant l’été. En parallèle, la municipalité va réfléchir très rapidement à des solutions alternatives pour les animations estivales.
Une sobriété énergétique qui s’impose
La crise climatique qui s’accélère, doublée de la crise énergétique, place les collectivités au pied du mur et d’autres communes ont déjà fait le choix de fermer leurs piscines. La municipalité a fait un choix différent : conserver la piscine G. Mercier qui est un outil d’intérêt général à travers l’apprentissage de la natation pour les enfants et les activités proposées par les associations.
Le contexte inédit et très préoccupant de sécheresse hivernale que nous connaissons depuis le mois de février, associé à la sécheresse de l’été dernier, inscrit la Ville dans une volonté nécessaire de préserver l’eau, d’autant plus que la commune se situe dans une zone rurale et agricole. L’usage uniquement récréatif de l’équipement n’est donc plus en adéquation avec la volonté de sobriété énergétique exemplaire portée par les élus trévoltiens.
Quel avenir pour le site des Cascades ?
Renoncer, c’est aussi construire l’avenir. La Commission Générale a donc acté le lancement d’une réflexion, courant 2023, sur le devenir du site afin d’imaginer un projet mieux adapté aux enjeux environnementaux et porteur de sens pour l’ensemble des Trévoltiens.